PRÉAMBULE
Il nous paraît important d’effectuer un retour en arrière sur la vie associative qui s’est largement développée à partir de 1945, au sein de l’administration des PTT et sur l’ensemble du territoire national d’une manière plus générale.
L’Armistice étant signé, les Français retrouvent le droit de se réunir et de s’exprimer.
Le service social aux PTT est très bien organisé et les associations peuvent se développer en bénéficiant de subventions officielles correctes. Le « social » est géré au niveau départemental, régional et national par des organismes paritaires : les comités des oeuvres sociales composés de représentants des syndicats et de l’administration.
À sa création, la FNARH est, bien entendu, intégrée dans ce dispositif. C’est dans ce cadre qu’elle prépare les bicentenaires de 1791 (Bicentenaire des premiers essais du Télégraphe Chappe en 1991) et 1793 (Bicentenaire du Télégraphe Chappe en 1993).
Or, au lendemain de la loi du 2 juillet 1990, applicable à partir du 1er janvier 1991, la gestion des activités sociales évolue d’une manière très importante. En effet, la Poste et France Télécom sont transformés en deux Établissements autonomes de droit public (EADP). Pour répondre aux voeux des organisations syndicales, les deux entreprises créent de toute pièce un Groupement d’intérêt public (GIP social) qui a pour mission de gérer les activités sociales dans un cadre « unitaire ».
Ces activités sont réparties en quatre groupes :
– santé, entraide, retraités ;
– sports ;
– restauration, coopératives ;
– culture.
La FNARH trouve difficilement sa place dans ce quatrième groupe car la plupart des syndicats estime que ses activités historiques relèvent des services de direction des deux entreprises (communication, image de marque, culture d’entreprise), et doivent bénéficier d’un financement spécifique.
Finalement, la FNARH est officiellement intégrée dans le groupe culturel ; la gestion administrative est prise en charge par le GIP social et les frais inhérents aux commémorations sont couverts par France Télécom.
Par ailleurs, ces modifications importantes au sein de l’organisation de la Poste et de France Télécom nous amènent à reprendre tout le projet du bicentenaire Chappe, à le présenter à de nouveaux interlocuteurs, et finalement accepter de nouvelles propositions, ce qui n’est pas pour nous déplaire puisque financées par France Télécom. C’est au cours des réunions préparatoires que nous avons enfin réussi à faire accepter la reconnaissance du réseau de Télégraphie Chappe comme premier réseau de télécommunications.